
🧠 Que sont les réflexes archaïques ?
Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primitifs, sont des mouvements automatiques, involontaires, présents chez tous les bébés dès la vie intra-utérine. Ces réflexes sont contrôlés par le tronc cérébral, une des structures les plus anciennes du cerveau humain.
Ces réflexes sont des mécanismes de survie : ils permettent au bébé de réagir à son environnement (par exemple, téter pour se nourrir) et de commencer à interagir avec le monde extérieur.
🛠 À quoi servent-ils dans le développement de l’enfant ?
Ces réflexes jouent un rôle essentiel dans le développement moteur et neurologique :
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Ils favorisent l’éveil sensoriel,
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Ils stimulent la myélinisation (la gaine protectrice des neurones, essentielle à une bonne transmission des informations),
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Ils contribuent au développement des postures, de l’équilibre, de la coordination, et du tonus musculaire,
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Ils préparent le cerveau à passer sous contrôle volontaire et cortical, au fur et à mesure du développement.
Au fil des mois, ces réflexes doivent s’inhiber (c’est-à-dire disparaître ou s’intégrer) pour laisser place à des mouvements volontaires et coordonnés. Cette inhibition naturelle se fait généralement entre 3 mois et 3 ans selon le réflexe.
🚩 Que se passe-t-il quand ces réflexes ne sont pas inhibés ?
Lorsque certains réflexes restent actifs au-delà de l’âge prévu, on parle de réflexes non intégrés. Cela peut perturber la maturation neurologique, car le cerveau continue à fonctionner en partie sur des schémas de mouvements automatiques non adaptés à la vie quotidienne.
Les conséquences observées peuvent être :
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Des difficultés motrices : maladresse, mauvaise posture, troubles du tonus.
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Des troubles de l’attention, de la concentration, ou de l’organisation spatiale.
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Des difficultés d’apprentissage (écriture, lecture, coordination main-œil).
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Une hypersensibilité sensorielle ou des troubles émotionnels (anxiété, impulsivité).
🌱 Impact global sur le développement
L’intégration des réflexes archaïques est donc un marqueur clé du développement neuro-moteur. S’ils ne sont pas intégrés, cela peut freiner :
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Le développement moteur global (marche, posture),
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Le développement fin et sensoriel (écriture, découpage),
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Le développement cognitif et émotionnel (gestion du stress, attention),
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Les capacités scolaires (lecture, coordination visuo-motrice, mémorisation).
🧩 C’est pourquoi, chez certains enfants présentant des troubles d’apprentissage ou de comportement, les professionnels de santé ou de l’éducation s'intéressent de plus en plus à l'intégration des réflexes archaïques.